Pivoine

Près de 5000 tiges de pivoines étaient déjà passées sur les cadrans du Marché Aux Fleurs d'Hyères première quinzaine de mars.

Les premières pivoines

"Ha ça commence?!" Une centaine de pivoines Pink Hawai® a fait impression ce mercredi 5 mars ! C'est doucement que les pivoines s'annoncent, quelques ondulations avant la grosse vague, Pink Hawai® et Paula Fay® en tête.

Les volumes s'enrichissent à la fin du mois quand arrivent les différentes variétés de Coral. Elles font leur entrée tour à tour.

Du nouveau en production

Chaque année, de nouvelles exploitations de pivoines voient le jour. Il faut tout de même rappeler que ce n'est que la 3ème année après la plantation que le producteur obtiendra des tiges de qualité suffisante pour leur commercialisation.

Nous devrions recevoir les pivoines d'une dizaine d'horticulteurs nouvellement enregistrés à la SICA, donc, si la météo cesse ses caprices, la saison devrait être généreuse.

Les producteurs de pivoines du Var font pour certains des rotations. Ils ont d'autres cultures alternées avec la pivoine pour couvrir toute une année. C'est le cas par exemple de Clément BRUNO, Thomas PUSTEL ou encore Hervé BASTAI.

Et d'autres ont une toute autre activité, agricole ou non, comme Pierre LONJON ou Marc LONG. Pour le moment...

A l'heure où cet article est rédigé, pas de nouvelle variété en vue. Nous ferons les modifications si cela venait à changer. Après Pâques, plus d'une cinquantaine de variétés a été commercialisée.

Les infos à savoir

Bien sûr, RDV sur la fiche espèce pour retrouver tout ce qu'il faut savoir sur la pivoine ! Comme les stades de récoltes

Un métier qui se transmet

Actuellement producteur de pivoines à Hyères, Marc a grandit et fait ses armes sur l'exploitation familiale menée par son père, au milieu des roses.

Il s'installe à son compte en 1991 pour faire à son tour de la rose en production hors-sol. Avec son épouse, ils mettent fin à l'activité de rosiéristes en 2005 et décident plus tard de cultiver des pivoines à La Crau, puis à Hyères. 

La pivoine est saisonnière ; partis avec leurs 2 filles, les Long ils ont ouvert un gîte de Montagne dans les Alpes de hautes Provence. Il tente une production tardive dans ces montagnes.

Le temps continue son œuvre et leur fille ainée suit leurs traces. Elle a maintenant commencé sa propre activité d'horticultrice.

Des pivoines, encore des pivoines

Avec 4,5 Ha dédiés à la star des fleurs. Avec sa femme et sa fille, ils produisent près de 200 000 tiges par an.

Ils cultivent des variétés telles que la célèbre Sarah Bernhardt®, Cytherea®, Dr. Alexander Fleming®, Pink Noémie®, Koningin Wilhelmina®, Baroness Schroeder® et un peu de Franklin Roosevelt®. Vous les connaissez toutes ?

Certaines carrières se définissent avec le temps. De professeur de sport à producteur de pivoines, pourquoi pas !

Employé saisonnier en horticulture

Pierre a en poche un bac scientifique visant l'ingénierie quand il s'oriente finalement vers une formation dans le monde du sport. Ses parents sont enseignants, lui pratique le sport de haut niveau, alors professeur d'éducation sportive est un choix de carrière possible.

Pendant les vacances, il travaille d'abord en viticulture, puis pour différents horticulteurs se familiarisant ainsi avec plusieurs espèces. Il apprend des méthodes de travail de chacun et se fait son idée. 

L'occasion se présente le jour où il s'entend avec l'un de ses amis possédant un terrain agricole inoccupé. Les premières pivoines sont plantées.

"Le choix de la pivoine n'est pas un hasard" la saisonnalité de cette culture a permis à Pierre de continuer à travailler tout en prenant soin de ses premières plantations soirs et week-end, et bien sûr sur ses congés pendant la période de cueille.

Une exploitation devenue familiale

Pierre a depuis déplacé ses pivoines. Bientôt âgé de 44 ans, il loue une partie de ses terres, en possède une autre. Pour s'installer ou se développer, les principales difficultés qu'il rencontre sont les terrains trop rares, à la location comme à l'achat, et la main d'œuvre tout aussi difficile à trouver chaque année malgré un noyau "fidèle". Ses récoltes nécessitent 8 saisonniers. A noter aussi que les hivers deviennent trop cléments ; la pivoine a besoin de températures froides pendant un minimum de temps pour une floraison optimale.

Sa femme Eva est aussi horticultrice, métier qu'elle ne tient pas de ses parents, même si ses grands-parents étaient agriculteurs. Ils possèdent à eux deux 2 hectares de pivoines.

• Ils apportent au Marché Aux Fleurs d'Hyères des variétés telles que : "Fleur de pêcher", "Duchesse de Nemours", "Festiva Maxima", "Jules Elie", "Alexander Fleming", "Sarah Bernhardt", "Pink Noémie", "Coral Charm" et "Coral Sunset".

Il cultive également des figues. Le projet d'une exploitation de fleurettes est en cours. Nous suivrons son développement.

Un investissement pour soi et pour les autres

Pierre souhaite développer son activité. Il a fait grandir progressivement ses surfaces sur deux zones de production. Il reconnait que les producteurs locaux ont la chance de bénéficier des structures qui les accompagnent du point de vue technique, commercial et pour le développement de projet. Les associations comme PhilaFlor ou Florisud, de même que la SICA MAF, sont administrées par des professionnels de la filière. Ces organisations vivent par et pour les horticulteurs.

Pour que cet entourage professionnel perdure, il a à son tour décidé de s'investir dans la vie de la filière. Depuis cette année, il est administrateur de la SICA Marché Aux Fleurs d'Hyères.

L'avenir de son exploitation, Pierre le voit dans le développement des cultures et des surfaces. Ses enfants sont jeunes, Clara 15 ans et Tom 9 ans. Ils n'ont pas encore manifesté l'envie de succéder à leurs parents, mais rien n'est écrit. De nombreux enfants d'horticulteurs ont poursuivi des études, démarré une carrière, avant de venir reprendre l'exploitation familiale !

La culture des pivoines s'est énormément développée dans le Var. Chaque saison, nous voyons des producteurs agrandir leur exploitation, d'autres s'installer, se diversifier et le "carreau" de pivoines évolue. 

L'évolution des variétés de pivoine dans le Var

La SICA MAF a mis en marché 83 variétés de pivoine en 2014, 95 la saison dernière. Au-delà des 12 variétés venues enrichir l'offre, c'est en réalité 1 tiers des variétés qui a changé. 10 ans plus tôt vous auriez pu commander la pivoine "Candidissima"  mais pas de "Angel Cheeks" ou "Bridal Shower".

La "Sarah Bernhardt" était déjà en tête de liste ; avec 40% de tiges en plus aujourd'hui.  Sur la saison dernière, 119% de volumes de pivoines de plus qu'il y a 10 ans ont été vendues sur le Marché Aux Fleurs d'Hyères.

Nouvelle pivoine

Voici la nouvelle venue, elle s'appelle "Etched Salmon". Vous nous confirmerez son succès !

Nous avons déjà annoncé cette pivoine quand nous parlions des variétés toutes nouvelles sur la saison 2022. Cette année là, 3 producteurs ont apporté cette variété à la SICA, 22 000 tiges en tout. 

La saison dernière, une exploitation a grossi les rangs de cette variété et l'ensemble des producteurs de "l'Etched Salmon" a commercialisé plus de 38 000 tiges sur 2023. Cette année, l'avenir nous le dira.

Comme vous le savez sûrement (cf. fiche pivoine), ce n'est qu'après 3 ans que les plantations de pivoines peuvent être commercialisées, sans être optimum au niveau du rendement. Les volumes évoluent ainsi naturellement. 

"Etched Salmon" est une pivoine à fleur double d'un rose vif saumoné. Ces gros boutons offrent une belle éclosion pour le plaisir de vos clients toujours ravis de ces fleurs si généreuses.

Elle arrive deuxième quinzaine d'avril jusqu'à mi-mai, tenez vous prêts !

D'autres infos sur la pivoine dan la fiche espèce

Il vous est sûrement arrivé de vous dire que le bouton d'une pivoine était bien trop petit, trop serré. Pourtant, ce petit bouton est devenu une belle et généreuse pivoine.

Ce n'est pas un coup de chance !

Quels sont les stades de récolte des pivoines ?

Afin de garantir l'épanouissement de chaque variété, 3 stades de récoltes ont été définis pour les pivoines. Ils peuvent varier en cours de saison.

Voyons quelques exemples :

Les "Coral" qui ouvrent la saison, sont en stade 1. Cela signifie qu'elles sont cueillies avec un bouton serré, leur couleur est visible et les sépales sont décollés. La "Mother Choice" elle, sera cueillie à un stade plus avancé, appelé stade 2, quand le bouton floral est mou.

La fameuse pivoine "Sarah Bernhardt" est cueillie selon l'avancée dans la saison à deux stades différents ; d'abord stade 3, ce qui signifie que la fleur est gonflée, très légèrement épanouie. Ensuite, elle passera en stade 2 vu précédemment.

Comment sont définis ces stades de récolte ?

Différents acteurs interviennent pour définir et confirmer les stades de floraison auxquels devront être ramassées les pivoines.

En relation avec Astredhor Méditerranée, les techniciens de Florisud et Philaflor définissent le stade de récolte préconisé pour chaque variété. 

Les tests de tenue en vase confirment ces préconisations. Dès la mise en marché sur les cadrans  d'Hyères, des ajustements peuvent être apportés, surtout sur les nouvelles variétés.

Des stades de récoltes contrôlés

Les fleurs Hortisud sont contrôlées chaque jour avant la vente au Marché Aux Fleurs d'Hyères, c'est pour cela que la SICA détient la licence exclusive de marque pour Hortisud, pour garantir la provenance, la qualité et la tenue en vase des fleurs portant le nom d'Hortisud.

Les contrôleurs vérifient le respect du cahier des charges de mise en marché de la pivoine d'après la fiche de standardisation qui définit les critères morphologiques, les quantités et le conditionnement à utiliser. Il vérifie les fleurs et feuillage et le stade de récolte préconisé.

La destination du produit, pour le marché national ou l'export par exemple, peut amener à pratiquer des stades de récolte légèrement différents. Ces informations sont affichées aux cadrans pour que les négociants assis à la tribune et en ligne puissent avoir toutes les informations nécessaires à leurs achats.

C'est également lors de ces contrôles que sera défini le moment de bascule d'un stade à l'autre pour les variétés qui ont deux stades de récolte préconisés sur la saison.

Les pivoines des producteurs utilisant la station de conditionnement sont automatiquement contrôlées et calibrées. Les producteurs se concentrent sur les actions mises en place sur leurs exploitations car les projets sont nombreux sur cette culture devenue primordiale dans le Var. Ils portent ainsi les fleurs cueillies du jour directement dans des caisses prévues à cet effet. C'est ensuite la SICA MAF qui se charge de la marchandise pour libérer ses apporteurs de ce type de contrainte et garantir des lots homogènes qui seront mis en vente à la première heure le lendemain.

Des tenues en vase testées

Les lots contrôlés sont pris sur les apports. Chaque variété de chaque producteur sera contrôlée au moins une fois.

Un cahier des charges complet fait référence pour les procédures à suivre, par exemple :

• une traçabilité des plannings de tests
• la simulation logistique ; basée sur une logistique optimale : délai de 24h et conditions de transport frigorifique (3 à 5°C) sans rupture de la chaîne du froid, dans son conditionnement de mise en marché
• la mise en vase en salle de tests sous conditions de température 20°C (+/-1°C), d'hygrométrie 60% (+/-10%), d'éclairage 1200 lux…
• le suivi des tests en termes d'observations et de traçabilité

Chaque début de saison les producteurs de pivoine du Marché Aux Fleurs d'Hyères reçoivent les documents utiles à la mise en marché : 

• Fiche standardisation,
• Liste des conditionnements,
• Note d’information sur les stades de récolte,
• Liste des variétés par stade de récoltes,
• Liste des stades de récolte par variétés.

Plus d'infos sur la démarche Hortisud ou la pivoine.

D'une variété à l'autre les nuances sont parfois subtiles. Pour certaines pivoines, il faut attendre la floraison pour qu'elles livrent tous leurs secrets : couleurs changeantes, générosité du pompom...

Les variétés de pivoine Hortisud les plus vendues en 2022

La pivoine du Var est là !

Si l'on vous renvoie à la fiche espèce, vous verrez que dès la mi mars, la pivoine pointe le bout de son nez sur les cadrans du Marché Aux Fleurs d'Hyères.

C'est en avril / mai, et plus exactement de mi-avril à mi-mai que nous sommes dans le "pic de production". C'est la période de forte augmentation des volumes, pendant laquelle le climat est parfait, proposant ainsi une offre riche et de qualité optimum en pivoines varoises.

La pivoine Hortisud en quelques chiffres :

Pour porter la marque Hortisud, les pivoines doivent être commercialisées par le marché Aux Fleurs d'Hyères, pour s'assurer du suivi de la démarche Qualité.

En bref ce sont près de 90 variétés proposées par plus de 200 horticulteurs la saison dernière,  pour plus de 12 millions de tiges vendues. 

10 ans en arrière, près de 80 variétés étaient déjà présentes, pour 7,5 millions de tiges vendues par 140 producteurs. 40% de pivoines en plus !

Le trio de tête la saison dernière : Sarah Bernhardt®, Coral Charm® et Fleur de pêcher®

A ce jour, toutes les variétés ne sont pas encore au stade de récolte, et moins d'une trentaine de variétés sont passées sur les cadrans, confiées par une centaine de producteurs, soit près d'un million de tiges (Oui, un peu de retard cette année, mais elles arrivent...) C'est dire à quel point cette saison est dense !

Les stades de récolte de la pivoine

En effet, chaque variété a son propre stade de récolte que le producteur doit respecter, d'abord par rapport à la charte Hortisud, ensuite pour garantir la floraison et la tenue en vase de cette fleur.

La variété ainsi que l'avancée dans la saison interviennent. Une même pivoine pourra avoir un stade 3 en début de saison, puis un stade 2, comme c'est le cas de la Sarah Bernhardt®.

Ces stades font partie du contrôle effectué chaque jour avant la vente.

La tenue en vase des pivoines Hortisud

Hortisud "Quand les fleurs sont belles" et qu'elles le restent longtemps !

C'est un référentiel national qualité pour la fleur coupée, Charte Qualité Fleurs, qui comprend un cahier des charges et un contrôle annuel de l'intégralité des procédures par un cabinet indépendant, qui garantit LA qualité des fleurs Hortisud.

Ce protocole impose la traçabilité des produits et la simulation du transport logistique par exemple. Il permet à Hortisud de porter le label Fleurs de France.

Pour tout savoir, c'est par ici !

Sa passion pour la terre, Daniel l’a héritée de son père. En 1998, en prenant sa succession à la tête de l’exploitation, il a fait le choix d’y planter ses premières pivoines. L’histoire d’amour avec cette fleur dure depuis vingt-cinq ans maintenant.

Pour Daniel, la pivoine est une fleur fascinante qui détient une part de mystère.

« Il faut attendre trois ans avant de récolter tes premières pivoines. Et tu ne sais jamais combien tu en cueilleras ». Cette imprévisibilité lui plaît beaucoup, tout comme l’épanouissement de la pivoine qu’il juge presque magique : « Tu pars d’un ridicule bouton pour te retrouver avec un chou qui explose de beauté ». Cette culture demande une grande connaissance des stades de récolte qui varient en fonction des variétés, « certaines, il faut les cueillir à peine colorées, d’autres, tu dois les laisser gonfler jusqu’au point où elles éclatent sinon elles ne s’ouvriront pas en vase. »

Avant de reprendre le flambeau, Daniel a été aide familial auprès de son père qu’il considérait comme son meilleur ami, « nous étions tout le temps ensemble ». Il garde un souvenir joyeux de son enfance en pleine nature. « Autour de notre exploitation, il n’y avait pas d’autre enfant, nous étions un peu excentrés du village ». Ses loisirs tournaient alors autour de la chasse aux lézards ou aux papillons et il passait des heures à observer son père travailler. À l’époque, il faisait du maraîchage et cultivait de la fleurette. À la retraite de ce dernier, Daniel a souhaité y installer une culture plus pérenne.

« Je n’ai jamais imaginé faire autre chose ».

Plus qu’une passion, son métier est un mode de vie. Pour lui, un vrai paysan est celui qui s’arrête au bord de la route pour admirer un tracteur labourer, « Tu le ressens ou non. Cela ne s’explique pas ». Des vacances, il en prend rarement. De toute façon, il s’ennuie rapidement. « Être en pleine nature, ramasser les champignons, m’octroyer des petits moments de détente, voilà ma définition du bonheur. Je n’ai pas besoin de partir bien loin ».

L’avenir, il l’envisage en développant son exploitation.

Augmenter ses volumes de production lui permettrait d’embaucher et, ainsi, de s’octroyer du temps pour lui. Pour partager des moments avec sa femme et ses deux enfants. « Je regrette qu’ils n’aient pas le goût de ce métier mais ils sont encore jeunes ». Son rêve ? « Transmettre ma passion à mon fils ». Comme son père l’a fait pour lui.

Daniel Suzanne, producteur de pivoines et de figues AOP
Exploitation : 2 ha de pivoines, 6 ha de figuiers

Mathieu et Thierry

cultivent à eux deux anémones, renoncules, pivoines et immortelles du Var.

Une histoire de famille

"Chez les Abeille, la fleur est une histoire d’amour qui dure. Mathieu, âgé de 30 ans, fait partie de la quatrième génération d’exploitants agricoles de la famille. Avec son père Thierry, ils cultivent la terre de leurs ancêtres. 

S’ils travaillent côte à côte, se partagent des parcelles de pivoines, Mathieu et Thierry gèrent chacun leur exploitation. “J’ai commencé très tôt comme apprenti, puis salarié pour mon père, avant de me lancer à mon compte en 2018”explique Mathieu. Comme Thierry, il a su très tôt qu’il exercerait ce métier. Thierry, c’est en 1986, alors qu’il était âgé de 17 ans, qu’il a commencé, lui aussi avec son père, avant de gérer sa propre exploitation en 1990. “À l’époque, on faisait de la tulipe” précise Thierry. Des champs de tulipes dans lesquels il a grandi. “J’ai baigné toute mon enfance dans cette campagne. Avec mon cousin on y avait construit une cabane, on y passait tout notre temps libre”.

[...]

“Et ce qui me fait tenir, c’est mon attachement à cette terre”. “Dans la famille depuis près de 300 ans”, conclut Mathieu. "

Le Top 3  des Pivoines de cette saison 

"Noémie Demay" 

Cette variété de pivoine est faite de pétales plutôt rosés autour d'un coeur blanc. Puis elle finit par blanchir entièrement en fin de saison.

"Sarah Bernhardt"

Cette Pivoine est la plus connue et la plus convoitée de son espèce grâce au charme qui lui vient de sa couleur et de son volume.

"Coral Charm"

Celle-ci est appréciée grâce à l'originalité de sa couleur corail qui s'éclaircit en fin de floraison.

Les nouvelles variétés de Pivoines

Attendez, ce n'est pas tout ! Laissez nous vous présenter les nouvelles variétés de Pivoine disponibles !

"Moon Over Barrington"

Cette variété, subtilement rosé, dégage un délicieux parfum.

"Etched Salmon"

Cette fleur imposante par ses pétales généreux, présente en son cœur de magnifiques étamines.

"Lemon Chiffon"

Cette variété se démarque par son originalité, mais elle est encore rare.

"Bridal Gown"

Ses pétales imposants lui donnent tellement de volume que l'on pourrait l'assimiler à de la véritable crème fouettée ! Sa couleur claire est très agréable et douce.

Marjorie n'a pas grandi dans une famille horticole et n'est pas issue de cette formation. Elle était graphiste.

En 2016, elle prend possession d’une terre à vigne et sur les conseils d’un ami horticulteur, elle plante des pivoines. C’est un métier de patience, surtout avec la pivoine puisqu’il faut 3 ans pour obtenir progressivement des fleurs de qualité suffisante pour être commercialisées.

Aujourd’hui, à 51 ans elle entame sa 4ème saison de pivoine ; chaque année aura eu son lot de particularités… mais Marjorie a su prendre ses marques et s’entourer.

Pour un calendrier de production étalé, 3 variétés se côtoient : "Pink Hawaï", "Fleurs de Pêcher" et "Duchesse".

Elle vous raconte :

Plus jeune, Thibault se destine à l'élevage caprin et suit une formation en agriculture dans ce but. Une partie de sa famille maternelle, qui n'est pas dans la région, est dans cette branche et ses souvenirs de vacances le ramènent à cette envie de travailler dans l'agriculture.

Il gagne donc très bien sa vie, mais ce métier de commercial dans l’automobile qu’il aura pratiqué 11 ans, ne satisfait pas ses attentes personnelles. Son envie d’un travail agricole ne le quitte pas ; il donne sa démission et s’oriente d’abord vers la viticulture. Pourtant, après sa présentation au bac STAV (Sciences et Technologies de l'Agronomie et du Vivant), il intègre "un peu par facilité" avoue-t-il, l'une des concessions de son père dans la Région.

Il ne se destine toujours pas à la fleur quand il entame l’an dernier le BPREA - Brevet Professionnel Responsable d'exploitation agricole en productions animales ou horticoles. L’installation en viticulture est très onéreuse et il apprend qu’une exploitation d’1Ha de pivoines est à vendre.

Doit-on le dire, il ne sait pas alors, à quoi ressemble une pivoine ! Mais il sait qu’il peut compter sur le père d’un de ses amis qui est horticulteur. Il a travaillé chez lui étant plus jeune pendant les vacances, ils se connaissent très bien, c’est lui qui lui a fait part de cette opportunité. Il va l’accompagner et lui conseille notamment aux différentes structures de la filière locale pour bénéficier de conseils techniques par exemple, ou de la marque Hortisud. Les pivoines sont plantées depuis 4 ans, il n’est donc pas nécessaire d’attendre pour cueillir.

Alors il se lance ! il signe l’achat de cette production de pivoines le 14 mars 2020 !

La suite, nous la connaissons tous… le confinement lié à la Covid 19 entraine une phase d’incertitude la plus totale pendant laquelle la solidarité a joué un rôle tellement important.

Thibault est alors jeune papa depuis un mois et voit le marché qui doit vendre ses fleurs fermer. Peu de temps certes, mais avant le tirage du loto, difficile de prédire les bons numéros.

Cette période de doute sollicite la réactivité de chacun. Les professionnels et les structures horticoles se soudent, s’entraident.

Puis progressivement, le marché reprend et Thibault devient plus serein, même si les journées sont longues et les nuits courtes avec un nouveau-né… quelle année !

Cette année, il pourra mesurer son activité dans de meilleures conditions pour nous ravir de ses Bowl of Cream, Command Performance, Coral Charm, Madame Claude Tain, Fleur de Pêcher ou encore Sarah Bernhardt. 

Une partie de la zone pousse sous abri jusqu’au mois de mars. Le reste de l’exploitation s’échelonne en fonction de la précocité naturelle des différentes variétés. Comme indiqué dans la fiche espèce, les pivoines ont des rythmes de croissance et des stades de récolte différents en fonction des variétés.

De nouveaux projets naissent déjà car Thibault doit faire l’acquisition d’un nouvel hectare à exploiter, dont une partie sous serre verre. Il y fera à nouveau de la pivoine, mais pas seulement. Il était déjà associé à son ami fils d’horticulteur, qui s’est également mis à la production après un début de carrière bien différent. Tous deux font de la giroflée et c’est peut-être ce qu’il fera pousser sous cette serre.

Rappelons-le, les serres sont avant tout des abris, pour les fleurs et ceux qui y travaillent. Thibault, comme bon nombre de sa génération, est né dans un contexte qui se veut plus éco-responsable. Il pratique l’enherbement sur son exploitation, autant que possible et verra ce qu’il peut développer, peut-être en engrais vert. Il envisage de mettre en place des sondes d’irrigation pour économiser la ressource en eau. Tout comme le projet du groupement Philaflor et de certains de ses producteurs, en partenariat avec l’agence de l’eau. Les professionnels œuvrent à présent tous pour un environnement plus sain… Lire l’article pour une filière éco responsable

Écrivons au fil des saisons l'histoire des fleurs du Var...

Comme d'autres espèces, les pivoines permettent d'étaler les récoltes pour proposer nos produits plus longtemps. Certaines variétés sont dites précoces, d'autres tardives. Ajouter à cela des techniques de production permettant d’avancer ou retarder la maturité du bouton pour qu'il soit au parfait stade de production préconisé pour la variété, et vous obtenez des pivoines disponibles de la mi-mars à fin mai.

Et voici donc les pivoines dites tardives qui arrivent !

Bienvenue à Mary E Nicholls et Florence Nicholls, ainsi qu'à Angel Cheeks, par exemple...

Elles arrivent doucement vers fin avril / début mai, mais sont vraiment présentes maintenant quand d'autres tirent leur révérence...

Retrouvez les variétés de pivoines et toutes les espèces proposées à la SICA Marché aux fleurs d'Hyères, sur le catalogue Hortisud. Et demandez ainsi la fleur qui Vous convient !

Florent Gueirard, est fils et petit-fils d'horticulteurs/viticulteurs, descendant d’agriculteurs depuis 6 générations. Il a appris le métier auprès de ses parents, mais n'a pas fait de formation dans ce domaine. Il est en mécanique informatisée quand il ressent l’envie de retourner à la Terre et commence à travailler avec ses parents, il a alors 17 ans.

" C'est sûr qu'on est un peu solitaire, mais ça me convient"

C’est au milieu de sa production de pivoines, sous un superbe soleil de printemps bercé de l’air du littoral varois que son choix d’orientation professionnelle prend tout son sens. C’est ce qu’il aime, travailler de ses mains, le plus souvent seul, à l’extérieur, et voir le résultat de son travail tant apprécié.

"Si je peux perpétuer la tradition"

Le caractère aléatoire est présent, mais prendre la relève est un facteur important à ses yeux, pour perpétuer le travail de sa famille et maintenir l'activité de l'horticulture locale. Toute la filière est consciente du manque de repreneurs dans la profession.

Chez ses parents, Florent s'est fait la main sur l'anémone et l'arum, la vigne également.

Il décide de se lancer seul dans la pivoine en louant des terres à Carqueiranne 3 ans plus tot. Il reprend cette année la société de son père partant en retraite et ne compte pas s'arrêter là pour autant. Il espère développer son offre en pivoines, en variétés et en quantité. Il aura certainement des choix à faire, mais c'est en challenger qu'il envisage son évolution professionnelle.

Il compte beaucoup sur l'énergie de sa jeunesse pour relever ce défi, mais ne compte pas laisser les contraintes prendre le pas sur sa vie personnelle, du moins pas comme les générations précédentes qui ne s'octroyaient que 3 jours de congés par an, peu de repos ou de vie de famille. S'il doit modifier ses cultures, sans doute que l'anémone trop peu rémunératrice au regard du travail fourni, laissera la place à d'autres pivoines. Son activité à terme sera certainement basée sur la pivoine et les vignes, alliant horticulture et viticulture, mais il gardera "un pied bien posé en horticulture".

Ayant assisté quelques jours plus tôt à l'assemblée générale des JA (Jeunes Agriculteurs), "on voit qu'il y a peu de projet d'horticulteurs, voire pas du tout" c'est d'autant plus un challenge à relever.

"j'en suis conscient, il est sûr et certain que sans l'aide de ma famille ça aurait été compliqué pour l'installation, surtout aussi grand, mais il faut voir grand".

L’aide de ses parents et des professionnels amont et aval de la filière...

Malgré les inconvénients et les difficultés de sa profession, Florent est motivé. Le plus difficile aura été l'aspect financier, car la pivoine sait se faire attendre, et 3 ans pour pouvoir commencer à récolter le fruit de son travail, ce n'est pas toujours évident à supporter financièrement. Les frais sont là bien avant la 1ère fleur : location du terrain, l'eau, le prêt bancaire pour l'achat des bulbes… "c'est une véritable entreprise", avec un plan de financement "c'est ce qui m'a fait grandir et comprendre qu'il n'y avait pas juste à planter un bulbe et attendre que la fleur arrive".

Couvrir, irriguer, protéger les plants du vent, de nombreuses tâches régulières qui demandent une certaine condition physique et un savoir-faire que les professionnels se transmettent. Adhérent au groupement de producteurs Phila-Flor, il reçoit les conseils et visites régulières de techniciens.

Pourtant, le plus contraignant en attendant ces reines du printemps sera de les débarrasser de l'herbe, les produits utilisés par le passé étant maintenant interdits. C'est à la main que ces herbes seront arrachées, "pour que les terres restent propres [...] et on participe au maintien de l'environnement". 

"C'est très difficile de choisir les variétés"

C'est au sein de la SICA qu'il "prend les conseils de tout le monde […] les vendeurs du marché, les acheteurs, ceux qui sont toujours là à 4h du matin à les regarder" sans tenir compte uniquement du prix, également des rendements, puis "se fier à son instinct par rapport à tout ça".

Florent nous fera donc profiter de 'Choral Charm' de 5 et 3 ans (couvertes pour une arrivée précoce), 'Mothers Choice', 'Bowl of Cream' et 'Paula Fay'. Le tout sur 1 hectare. Il vient de planter 300m² supplémentaires de 'Reine Hortense'.

Il va planter cette année aussi 1 hectare dans la zone de production horticole de 14 ha, mise en place par la profession au travers de Hyères Hortipole et la Métropole Toulon Provence Méditerranée, sur le secteur de la Bastidette à La Crau.

Patience…dans 3 ans arriveront donc aussi 'Red Sarah Bernhardt', 'Pillow Talk' et 'Angel Cheeks'.

 "C'est important d'avoir une marque qui nous représente"

"Hortisud représente l'horticulture varoise et c'est justement ce qui nous permet encore de vivre […] c'est important". Florent ne se "concentre que sur la production" et confie ses produits à la SICA marché aux fleurs qui prépare les lots grâce à la station de conditionnement pour une mise en vente standardisée et harmonieuse de l'ensemble de l'offre en pivoines et se charge de communiquer sur sa marque Hortisud.

Le plus à craindre à présent : "un gros coup de pluie avec un gros coup de vent en même temps, ce qui en extérieur me couche les pivoines".

C'est pour cela qu'il finit d'installer piquets et fils qui permettront de retenir les tiges pour qu'elles ne plient pas complètement, "des préparations basiques mais importantes"... Demain, chaque rangée sera plus grande, les tiges poussent vite ; très rapidement les 1ères pivoines seront sur le marché !

C'est lundi 22 avril, après une reprise un peu tardive mais de bonne augure, que la pivoine fait son retour au 13h de TF1.

Toujours attendu avec impatience par un grand nombre de consommateurs, la pivoine, certainement grâce à son caractère saisonnier séduit tout de même à plus d'un titre ; l'innovation n'est pas avare avec cette fleur tantôt opulente, tantôt légère, douce aux coloris pastels, ou rayonnante aux couleurs vives !

Autant d'atours dont la pivoine sait se parer pour satisfaire au plus grand nombre en un temps si court, qu'il serait dommage de ne pas en profiter !!

Afin de revoir ce reportage qui vous mène chez un fleuriste varois, puis chez un de nos producteurs locaux, il vous suffit de suivre le lien ICI !

Comme Gérard BARQUANT, de nombreux producteurs varois ont misé sur la culture de cette fleur très saisonnière, et n'ont pas à rougir de la place qu'ils occupent dans la production de cette espèce, faisant du Var le principal producteur de pivoines français et le 1er à entrer en production en Europe.

Avec une semaine de retard, les pivoines sont arrivées, doucement mais sûrement… 

Les 1ères tiges s’arrachent à prix d’or !

Des conditions climatiques défavorables les premières semaines résulte un volume d’apport qui représente à peine plus de 22% par rapport à 2011…

Loin d’être un cas isolé, ce constat est partagé par les veilings hollandais en forte baisse des quantités sur le début de saison.

Ce n’est que la semaine 19, soit après le pont du 8 mai, que la tendance s’inverse ! les cours diminuent alors, pourtant, le prix moyen reste bien supérieur à celui de l’année précédente.

Fête des mères :

Le retard pris en raison des caprices de la météo a permis, malgré une fête des mères en juin, un volume d’apport sensiblement identique pour un prix moyen plus d’1,6 fois celui de la semaine de fête des mères 2011 !!

La saison se termine donc sur des volumes semblables à l’année précédente, malgré des débuts difficiles et un prix moyen en hausse de 66%

Sensualité, douceur, romantisme... pour cette fleur qui génère un engouement lié semble t-il, à sa saisonnalité. Un produit dont il faut profiter tant qu'il est là.

La pivoine du Var est déjà installée dans les bacs pour 2 mois, N'attendez pas !

Pour voir ou revoir le reportage de TF1, rendez-vous ICI

A voir également, un reportage sur la pivoine du Var dans l'émission "Comment ça va bien" diffusée par France 2.