• Interview

Patrick
CARRASCO Grossiste - Sté Flora Provence

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CARRASCO Patrick
Patrick Carasco grossiste, co-gérant de Flora-Provence. Probablement le plus gros acheteur de la région. «C’est en anticipant et en renforçant la qualité à tous les niveaux que nous gagnerons des parts de marché»

Quel est le profil de votre entreprise ?

Pour ma part, la société a été créée en 2000 et j’achète sur le pays varois et le bassin méditerranéen tous types de fleurs, gerbera, renoncules, pivoines, anémones, tulipes... J’expédie ensuite sur toute l’Europe, jusqu’en Russie.

Une grosse partie de l’activité repose sur le marché de Rungis mais je suis très impliqué en région à Hyères d’autant que c’est le grand pôle du sud de la France.

 Comment lutter contre la concurrence ?

D’un côté, la production n’a cessé de diminuer en France et la mondialisation a fait son œuvre, mais de l’autre, la qualité s’est imposée dans nos régions et en particulier chez nos producteurs varois, si bien que nous avons des raisons d’être confiants. Je dirai d’un optimisme mesuré.

Par exemple, de novembre à fin mai, grâce au climat ici, on peut être très performants. Mieux que bien d’autres. Et avec des produits de saison remarquables. J’ajoute qu’il me semble que l’offre commence à plus coller à la demande en tenant compte de ces paramètres.

Nous nous engageons sur des contrats de production qui permettent de garantir des volumes et assurent une meilleure optimisation de l’organisation avec les producteurs.

Comment jugez-vous la situation actuelle ?

C’est le corollaire de ce que nous venons de dire ; la mondialisation a laminé les petites exploitations et il faut bien avouer que nous n’avons pas assez de producteurs importants en France, capables de peser.

Il y a encore trop de petites unités qui sont à la merci des conditions météo, des retournements conjoncturels et fragiles économiquement. Seules les exploitations qui ont un certain volume, une taille critique, et ont pris le virage de la modernisation biologique peuvent tenir. Avec un bon volume, une bonne organisation, il y a toujours un potentiel d’achat.

Que pouvez-vous nous dire de la valorisation du Produit local ?

De mon point de vue, il faut continuer à creuser l’écart par la qualité, la fraîcheur, et souligner les efforts accomplis par les producteurs. La marque Hortisud nous aide à être plus crédible mais il faudrait aller plus loin et normaliser les produits.

Nos clients nous demandent des fleurs Hortisud ce qui prouve une reconnaissance et une confiance. Cette signature c’est ce qui crée le bon bouche à oreille, c’est une sorte de contrat de qualité entre partenaires d’une même filière.