• Interview

Christian
SCARONE Horticulteur - Gerbera Miniature

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SCARONE Christian portrait
Christian Scarone producteur de mini gerbera, 22 000 m², 7 millions de tiges : enfant du pays, né à Hyères, et aujourd’hui à la tête d’une exploitation florissante, même si le combat n’est jamais gagné d’avance.

Quel est le profil de votre entreprise ?

J’ai commencé à la fin des années 90 en pariant principalement sur le gerbera et en négociant auprès des obtenteurs des contrats pour développer de nombreuses variétés. Il y avait auparavant sur l’exploitation une culture de mini œillets mais pour des raisons de concurrence frontale avec d’autres pays, j’ai préféré me concentrer sur le gerbera. Je me suis attaché à élargir la gamme et à proposer un grand choix de couleurs, en essayant à la fois d’anticiper et de coller aux tendances.

Comment lutter contre la concurrence ?

Même si nous ne sommes pas toujours à armes égales, nous avons des points forts et une situation géographique très favorable.

Étant donné qu’il nous est difficile de nous battre sur les prix, toujours poussés à la baisse alors que les charges sont à la hausse, nous devons investir dans l’amélioration de la qualité et l’adaptation environnementale.

Qu’il s’agisse de lutte biologique intégrée, de chauffage des serres (je fabrique mon courant électrique), d’utilisation de la laine de roche pour améliorer la qualité  et la productivité, de l’installation d’humidificateur, tout ce qui concourt à des économies d’énergie et au meilleur épanouissement des fleurs est bon pour la production. En la matière, les progrès de ces dernières années sont flagrants et c’est là que nous devons faire porter nos efforts.

J’apporte ma production tous les soirs sur la SICA Marché aux fleurs de Hyères, je ne propose que des produits frais. C’est la preuve de la qualité chaque jour renouvelée.

Comment jugez-vous la situation actuelle ?

Il faut s’adapter, prendre des risques et investir dans les améliorations technologiques qui débouchent à terme sur de meilleurs rendements et une qualité accrue. Il n’y a pas de mystère, c’est là et uniquement là qu’on peut creuser la différence et garder une certaine avance.

Pour le reste, la relève ne sera assurée que si des jeunes sont formés et ça, c’est un problème car le métier exige beaucoup d’investissement, de temps, d’énergie, de sacrifices aussi.

 

Que pouvez-vous nous dire de la valorisation du Produit local ?

Un important travail est déjà réalisé avec notre marque Hortisud, et nous devons continuer dans ce sens pour conforter encore plus sa notoriété, peut être avec une forte identification, une sorte de « made in France » qui rejaillisse positivement sur notre production et donc sur notre travail.

Nous devons mettre tous les atouts de notre côté et cela passe aussi par la communication de ce que nous faisons, de ce que nous produisons parce que nous avons une qualité à défendre.

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